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Bébés secoués : « La priorité doit être donnée à la protection de l’enfant »

Les ordonnances de placement provisoire prononcées dans le cadre d’une enquête sont des procédures inévitables, dans l’intérêt du bébé, explique le docteur Anne Laurent-Vannier dans une tribune au « Monde ».

Publié le 14 février 2018 à 19h00, modifié le 14 février 2018 à 19h00 Temps de Lecture 4 min.

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Tribune. Intitulée « Enfants malades, parents maltraités », une tribune parue le 25 octobre 2017 dans le supplément « Science & médecine » évoquait les difficultés et la souffrance auxquelles peuvent être confrontés les parents dont l’enfant est suspecté de faire l’objet de maltraitance, avec pour conséquence signalement judiciaire, audition, placement de l’enfant.

Parmi ces maltraitances, le syndrome du bébé secoué (SBS) tient une place particulière. Le secouement est un geste rotatoire d’une extrême violence, comparable à un accident de la voie publique à haute cinétique. Cela ne peut être un geste malencontreux de la vie quotidienne. Les épisodes de secouement sont très souvent répétés. Les victimes ont presque toujours moins d’un an, 20 % en moyenne décèdent, et trois quarts des survivants ont des séquelles pour la vie. Tout doit donc être fait pour prévenir le SBS et sa réitération avant l’irréparable.

C’est dans l’urgence que la question de la maltraitance se pose aux médecins dont la priorité est la protection de l’enfant. Que le diagnostic du SBS soit certain ou possible, le signalement au procureur de la République s’impose. Ainsi est déclenché un processus judiciaire à double composante : civile, qui permet une protection de l’enfant et de ses droits, et pénale, pour que des investigations soient menées sur les possibles maltraitances et sur leur auteur.

« S’il y a incertitude sur le diagnostic, comment faire autrement que d’approfondir les investigations médicales ? »

C’est pour étayer la démarche diagnostique que des recommandations ont été émises par la Haute Autorité de santé (HAS) et la Société française de médecine physique et de réadaptation (Sofmer) en 2011 et actualisées en 2017. Elles résultent d’avis d’experts et d’une étude minutieuse de la littérature ­médicale internationale menée sur la base de la valeur scientifique­ (selon les recommandations de bonne pratique de la HAS) et de l’absence de conflit d’intérêts.

Des critères diagnostiques ont été établis. Pour cela, il a été décidé de ­s’appuyer exclusivement sur des ­éléments objectifs, irréfutables. Ces éléments ont été, d’une part, les ­lésions reconnues du SBS ­ – hématome sous-dural multifocal « en nappe » quasi constant, et les ­hémorragies rétiniennes très fréquentes – et, d’autre part,les mécanismes mis en avant par l’adulte accompagnant l’enfant au ­moment de l’hospitalisation ou, plus tard, lors du processus judiciaire.

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